Parc de la maison de repos Beauport

Les riverains ont récemment pu constater que, depuis plusieurs mois, le parc de la maison de repos Beauport est toujours fermé au public. 

Cet espace vert est, pour beaucoup de voisins, le seul espace vert accessible à distance piétonne raisonnable.  A noter que le Parc Hap n’est pas accessible par la chaussée de Wavre.

Pouvez-vous nous préciser :
1/ sur quelle base/arrêté la fermeture repose?
2/ quelles sont les éléments qui permettront la réouverture de ce parc?
3/ avons-nous une vue sur les périodes de sur-fréquentation de ce parc avant le début de la pandémie?

Rues scolaires

Conseil communal 28 juin 2021

La rue scolaire a fait son apparition dans le code de la route en 2018. Il s’agit d’un nouveau procédé d’utilisation de la chaussée qui permet de réserver la voie publique à proximité des écoles à des fins de sécurité. 

Une rue scolaire est donc une rue d’école, qui aux heures de pointes, aux entrées et sorties des classes, est fermée temporairement à la circulation des véhicules motorisés. Durant ces périodes, les usagers ne peuvent emprunter cette rue qu’à pied ou à vélo. Ni voiture ni mobylette n’y sont autorisées à circuler. Toutefois, il est permis aux conducteurs de véhicules à moteur habitant dans la rue concernée ou à ceux dont le garage se trouve dans la rue d’y circuler à faible vitesse. Une exception est également prévue pour les services de secours et d’utilité publique. 

L’article 22 du code de la route prévoit une signalisation appropriée à savoir le signal C3 flanqué d’un additionnel spécifique. 

La note d’orientation politique d’Etterbeek indique souhaiter “Adapter la mobilité autour des écoles pendant les jours et heures scolaires par la création de rues scolaires/schoolstraten, zones piétonnes ou zones 20 km/h entre 8h et 18h pour améliorer la sécurité mais aussi la qualité de l’air” Pouvez-vous nous dire:

  • quelles ont été les réactions des écoles face à cette proposition et quelles sont les écoles qui ont réagi ?
  • quelles sont les ressources, gardiens de la paix et forces de police, nécessaires à la mise en place des rues scolaires? 
  • dans quelles rues le projet va-t-il démarrer, le cas échéant, et quand ?
  • quels seront la méthodologie et le calendrier pour évaluer ce dispositif?

Retransmission en direct des réunions des conseils communaux

Conseil communal du 31 mai 2021

Nous constatons que de nombreuses communes bruxelloises retransmettent le conseil communal sur leur site web: Saint-Josse, Woluwe-Saint-Lambert, Bruxelles-Ville, Anderlecht, Ixelles, Berchem-Saint-Agathe, Auderghem, Watermael-Boitsfort et Schaerbeek.

Lors des travaux de la commission de révision du Règlement d’ordre intérieur, notre groupe avait déjà émis le souhait que les conseils soient retransmis en vidéo sur le site web de la commune.

Brulocalis a étudié la question de l’enregistrement vidéo des séances publiques des conseils communaux et a proposé plusieurs pistes pratiques afin que chaque commune ait la possibilité d’élargir les possibilités de publicité des débats. Les questions sur la réglementation relative à l’emploi des langues et le droit à l’image ont dans ce cadre été analysées par Brulocalis.

Depuis peu, notre commune dispose d’un nouveau site web et d’une nouvelle infrastructure audio dans la salle Christian Debaty.

Pouvez-vous dès lors nous indiquer si le Collège travaille à la mise en place de cette possibilité donnée aux citoyen.ne.s d’assister en direct et à distance aux séances de notre conseil communal?

Si oui, pouvez-vous nous préciser le calendrier de mise en œuvre?

Si non, pouvez-vous nous indiquer les contraintes et obstacles à la mise en œuvre?

Extension des terrasses HORECA

En 2020, lors des mois d’été, la commune d’Etterbeek avait autorisé, dans le cadre des mesures sanitaires, le secteur Horeca à transformer des places de parking en terrasse.

Le 1er avril 2021, le gouvernement de la région bruxelloise a simplifié les règles urbanistiques pour l’établissement de ce dispositif tout en conservant un processus d’autorisation par les communes.

Ainsi ces terrasses sont dispensées de permis d’urbanisme si elles sont saisonnières – par exemple, entre le 1 avril et le 31 octobre et/ou pendant les fêtes de fin d’année, si la terrasse est démontée au moins une fois par an et si le plancher de la terrasse se limite aux places de stationnement existantes.

Concrètement, les terrasses à structures flexibles, modulaires, polyvalentes et déplaçables quotidiennement ne sont pas soumises à l’obtention d’un permis d’urbanisme, à condition de laisser un passage libre de 1,50 mètre.
En plus des aides financières régionales et fédérales, les cafés et restaurants auront besoin de tous les dispositifs de soutien nécessaire au moment de leur prochaine réouverture. Les terrasses joueront un rôle essentiel dans la relance du secteur, tout en contribuant au lien social au cœur de nos quartiers.

Pouvez-vous nous dire :

  • en 2020, combien de terrasses de ce type ont été autorisées par la commune d’Etterbeek?
  • quelle en est l’évaluation par la commune d’Etterbeek?
  • sur base de cette évaluation, la Commune d’Etterbeek envisage-t’elle d’autoriser ce type de terrasses et de faire la publicité de ce dispositif (sous réserve de l’évolution des restrictions sanitaires)?

Intervention budget 2021

Mon intervention lors des débats sur le budget 2021

Conseil communal du 23 novembre 2020

L’année 2021 verra  très probablement les États-Unis rejoindre à nouveau les accords de Paris sur le climat.  Nous rappelant ô combien les citoyens des 2 côtés de l’Atlantique souhaitent maintenir l’agenda climatique: à savoir une réduction de 55 % des gaz à effet de serre à horizon 2030.  L’administration etterbeekoise s’inscrit fermement dans ce mouvement par le renforcement des équipes pour élaborer notre plan climat et notre budget carbone.  Nous sommes convaincus que ce plan climat ne peut réussir que s’il est partagé par l’ensemble de la société civile etterbeekoise.  Dans ce sens, nous réitérons notre souhait que le conseil consultatif de la transition écologique soit à nouveau opérationnel en 2021 et qu’il occupe le siège de pilotage de ce plan climat.

Les changements climatiques contraignent les pouvoirs locaux à repenser leur aménagement du territoire.  Nos villes doivent devenir plus vertes, plus arborées et plus perméables.  Nous saluons les efforts d’Etterbeek pour augmenter le caractère arboré de nos rues et places en 2021.   Nous invitons néanmoins le collège à renforcer substantiellement ces efforts dans la seconde moitié de la législature.  

Repenser l’aménagement du territoire, c’est également rééquilibrer les modes de transport dans l’espace public.  Le vélo et, dans une moindre mesure la marche, ont connu un véritable engouement.  Pour rappel, 60 % des ménages etterbeekois ne possèdent pas de voiture. Ils hissent notre commune dans le top 5 belge des communes qui privilégient les modes doux de déplacement.  Nous nous félicitons de la bonne collaboration entre commune et région sur les projets de pistes cyclables.  Nous invitons le Collège à poursuivre dans cette voie pour d’autres dossiers de mobilité, y compris le stationnement vélo en privilégiant des formules de partenariat public/privé.  

Le budget 2021 est à l’équilibre sans augmentation de la fiscalité.  La situation financière saine de notre commune est une réelle opportunité pour financer notre plan de redéploiement écologique, social et économique. Cette situation financière saine nous permet également de rendre notre fiscalité plus juste et de nous permettre de ne plus dépendre de revenus publicitaires.  Pour rappel, la publicité dans l’espace public est très souvent en contradiction avec les objectifs de consommation raisonnée et notre objectif de privilégier les petits commerces locaux.

L’ensemble de ces mesures concourent au redéploiement incontournable de notre économie. Elle nécessite le retour d’une action publique forte et ciblée.  Nous devons dans les 4 prochaines années concentrer nos ressources et nos efforts sur un nombre restreint de projets pour que ceux-ci soient réellement porteurs de changements.

Je vous remercie pour votre attention.

Interpellation “Stratégie numérique de l’administration communale”

Déposée le 5 octobre 2020

Contexte 

Les citoyen.ne.s attendent de la part des autorités locales des services de plus en plus larges : plus de crèches, plus de soutien aux seniors, plus de propreté, plus de solutions pour les mobilités douces, …

Ces attentes impliquent que les employés communaux soient pleinement sur le terrain. 

En parallèle, la culture du “clic” et l’explosion des applications technologiques créent des attentes des citoyen.ne.s en terme de réactivité de l’administration: les autorités locales doivent accuser réception, répondre rapidement et informer en temps réel de l’état des demandes et attentes des citoyens. 

Dès lors, nous, autorités locales, devons nous assurer de disposer des moyens humains mais aussi des outils technologiques pour répondre à ces attentes.

Il existe une multitude d’outils informatiques pour soutenir le travail quotidien de l’administration : site internet, bases de données, applications self services, outils de suivi interne, réseaux sociaux (publics ou privés), outils comptables…

Le choix, l’architecture (quel-outil-fait-quoi) et l’interconnexion de ces outils technologiques, pour être les plus efficaces possible, doivent être pensés en amont avec une vision à long terme. 

Interpellation 

Pouvez-vous, dans ce cadre, nous préciser quels sont les projets qui répondront, dans les 5 ans à venir, à ces attentes,  en particulier dans les quatre domaines suivants:

1)  la capacité du citoyen.ne à entrer en contact avec l’administration communale (réclamations, demande de renseignements, suggestions d’amélioration, introduction d’une demande de prestation,…) et à être tenu.e informé.e de l’état de sa demande 

2) le traitement des demandes par l’administration.  Comment se fait le suivi en terme de qualité et de délais de traitement?  Disposons nous d’indicateurs synthétiques?  Comment sont intégrés ces résultats dans la revue des processus internes de l’administration?

3) l’information aux citoyen.ne.s  (projets urbanistiques, participation citoyenne, droits aux primes, allocations sociales, nouveaux arrivés, transparence des politiques publiques…).  Quels sont les projets pour renforcer l’information auprès des publics concernés par les mesures et décisions de la commune?  Envisage-t’on, dans le respect du RGPD, un ciblage des informations vers les publics concernés? 

4) comment ces projets tiennent-ils compte de la fracture numérique et d’une accessibilité pour tou.te s?

Un trimestre pas comme les autres

Mars 2020

Les trois premiers mois de 2020 n’ont pas été d’une très grande activité au Conseil Communal. Les réformes nécessaires avançaient déjà très lentement. Et à cause du Covid-19, des projets vont devoir être reportés. On perd un temps précieux car les urgences climatique, écologique et sociale sont toujours bien présentes.

N’est-ce pas reculer pour mieux sauter? Je le pense. Il faut saisir cette « opportunité » du choc économique pour en faire une véritable “rupture” dans nos modes de vie. Les autorités vont démarrer des plans de relance économique. Profitons-en pour orienter ceux-ci vers la transition écologique.

Le monde d’après Covid-19

A mon sens, il faut continuer, au niveau local, à militer pour (1) un large plan communal « nature en ville », (2) une politique ambitieuse de mobilité, (3) un réel investissement dans nos infrastructures (au travers du futur plan climat) et (4) une aide ciblée aux entrepreneurs qui s’investissent dans la transition écologique, économique et sociale, surtout au niveau local. 

La crise a démontré combien il était utile d’amplifier la présence de la nature en ville. Un grand plan de débitumisation (lire plus sur le sujet) pourrait facilement créer 4 à 6 emplois pendant 3 ans, embellir la ville et préparer Etterbeek à des périodes d’extrême chaleur. Ce plan pourrait être amplifié par de réels partenariats avec les associations de riverains. Les exemples de Greenthieffry (lien) ou de la Ville de Bruxelles (lien) sont à souligner. A Etterbeek, les habitant.e.s peuvent végétaliser leur façade, leur trottoir ou les pieds d’arbre (pour le mode d’emploi, c’est par ici (lien)), mais cet insuffisant. La commune doit investir massivement et rapidement pour changer la ville.

Pour la mobilité, le confinement a démontré les effets positifs de la réduction du trafic automobile sur les habitants : absence de bruit, baisse significative des particules, sentiment de sécurité pour les piétons et vélos,… L’investissement massif dans les infrastructures routières (pour sécuriser et donner plus de place aux piétons et vélos) doit être au cœur du plan de relance. A très court terme et dès la sortie progressive du confinement, des aménagements éphémères peuvent facilement être mis en place : pistes cyclables temporaires, élargissement de zones piétonnes (protégées par de gros bacs de fleurs ou blocs de béton), … Pas besoin d’attendre des investissements. 

L’après-Covid 19 doit être synonyme de soutien aux entrepreneurs qui s’engagent dans la transition écologique. Vu les effets dévastateurs du confinement pour le commerce et les entreprises locales, il me paraît utile de supprimer toutes les taxes communales sur l’activité économique. Il faut aussi privilégier le commerce local et les circuits courts en accordant un supplément communal aux bénéficiaires des primes régionales « Good Food » (label alimentation durable), « Entreprises Eco-Dynamique »s (réduction d’impact environnemental) et « Be Circular » (appel à projet pour l’économie circulaire). Objectif : concentrer ces aides vers des activités durables.

Retour sur les dossiers du trimestre passé

Enfin, je souhaiterais revenir sur 3 dossiers.  

Au niveau urbanisme, notons l’interpellation du groupe Ecolo-Groen sur un bâtiment public vide depuis… 26 ans (oui, vous avez bien lu “public”, on ne parle pas d’un promoteur privé). Il existe rue du Clocher un grand bâtiment vide de la Vlaamse Gemeenschap Commissie. En savoir plus: lien. Ce qui me chagrine le plus, c’est l’absence quasi totale de collaboration entre Commune et Région.  

La piste cyclable de l’avenue de Tervueren (entre Merode et Montgomery) est toujours en discussion entre la Commune d’Etterbeek et la Région (Bruxelles Mobilité). J’ai reçu peu d’information sur les raisons du blocage mais chaque fois que je pose la question, on me demande de patienter. Le dossier devait aboutir en mars 2020. Nous sommes fin avril. J’espère pouvoir en dire plus dans mon prochain bilan trimestriel. Pour en savoir plus : lien 1 et lien 2.

Enfin, dans le domaine du commerce local, le Collège etterbeekois a voulu en février dernier (donc bien avant le Covid-19) aider les commerçants. Bonne idée en soi. Mais en pratique, il s’agit d’une prime de 1000€ pour tous, sans distinction et sans réels critères d’attribution… 1000 €, un montant dérisoire pour les commerçants fragiles ou en démarrage, mais bien trop élevé pour les commerces déjà florissants.  Bref une politique de saupoudrage sans réelle vision de ce que doit être le développement économique local. Je déplore cet acte manqué, à corriger au plus vite dans le plan de relance post Covid-19…

Vous avez des idées pour nos quartiers? Contactez-moi: info@biauce.be

Interpellation Place Saint-Pierre

Déposée le 25 mars 2019

Le quartier Saint-Pierre est en pleine mutation. Ces dernières années, sa densité a fortement augmenté : construction de plus de 150 nouveaux logements, arrivée de deux nouveaux supermarchés (The Barn et City Delhaize) en plus du Carrefour Express existant, de plusieurs artisans (chocolaterie, bistrot urbain, …), une salle de sport ou encore l’installation d’un grossiste en boissons, sur le piétonnier. Par ailleurs, le quartier est très bien desservi en transports publics, ce qui décide de plus en plus d’habitants (isolés ou même des familles) à abandonner leur voiture. En deux mots, le quartier revit et se dynamise. C’est une bonne chose. Malheureusement, la qualité de l’espace public se dégrade.

Depuis 2013, il y a près de 6 ans, les habitants se mobilisent pour rendre l’espace public sur la place Saint-pierre plus équilibré pour l’ensemble des usagers.

En 2014, dans le cadre de l’appel à projet Quartier Durable Citoyen, Bruxelles Environnement mandatait le bureau d’experts Espace Mobilité pour réaliser, avec les habitants et commerçants, un constat partagé et proposer des améliorations. Parking sauvage, passages piétons non-conformes et dangereux et manque de verdure étaient déjà identifiés comme principaux griefs.

En mars 2015, les propositions d’amélioration ressorties de ce processus participatif étaient présentées à la Commune et à la Région (puisqu’il s’agit d’une voirie régionale). Ces propositions étaient équilibrées : tant pour les habitants (amélioration du cadre de vie), que pour les commerces (via par exemple du stationnement à courte durée pour les clients en voiture). Les autorités étaient d’accord avec les constats présentés. Elles indiquaient qu’il n’y avait pas de budget pour un réaménagement global, mais qu’il devait être possible de faire des améliorations à court terme et à peu de frais.

Un an plus tard, en août 2016, voyant que la situation se dégradait et vu l’augmentation des plaintes des riverains, la Commune prenait des mesures relatives au parking sauvage, aux incivilités et à la propreté, dans le cadre de ses compétences . Dans le même temps, la Commune demandait à Bruxelles-Mobilité d’empêcher la circulation automobile sur le trottoir allant du Ladbrokes à la pharmacie.

Bruxelles Mobilité débutait les travaux en ce sens, le 2 octobre 2017. Cependant, elle décidait de les suspendre le même jour en raison, nous citons le ministre Smet, d’« interventions d’un certain nombre de commerçants nerveux ».

Peu de temps après, Bruxelles-Mobilité mandatait le bureau spécialisé en conception d’espaces publics Arter pour lancer un nouveau processus participatif (le deuxième, donc). Au cours des 4 réunions publiques début 2018, riverains, commerçants, association d’automobilistes, de cyclistes, école, Bruxelles-Mobilité et le service mobilité de la Commune ont pu exprimer leurs remarques, leurs attentes et formuler des propositions. En avril 2018, le bureau Arter présentait le projet de consensus pour réaménager la place.

En juin 2018, la commune annonçait aux riverains via un toute-boîtes le début des travaux pour octobre 2018. Ces travaux « court terme » se limitaient à sécuriser les passages pour piétons, à empêcher le parking sur les trottoirs, à délimiter clairement la zone de livraison et à améliorer les espaces verts. C’était une belle avancée.

Malheureusement, il n’y a pas eu de travaux et la situation ne cesse d’empirer, en particulier sa partie nord. La place ressemble désormais à une grande plateforme de logistique, de stockage et de stationnement illégal. Faut-il rappeler que lors de sa conception et de son aménagement initial, des potelets empêchaient toute voiture ou camionnette de rouler ou stationner sur les trottoirs ? Au fil du temps, les potelets ont été arrachés et jamais remplacés, avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui. Des images parlant mieux que des mots, nous joignons à cette interpellation un ensemble de photos témoignant d’un espace public où la loi n’est plus respectée, où la sécurité des piétons, des PMR et des cyclistes est clairement mise en danger, où l’air devient de moins en moins respirable et où la qualité de vie des habitants s’est fortement détériorée.

Dernier élément en date, le Cabinet du Ministre Smet indiquait en novembre 2018 qu’une réunion de coordination avec la commune devait se tenir avant la fin de l’année 2018.

Sur base de ces constats, pouvez-vous nous indiquer :

• Quels sont les résultats de cette réunion de coordination entre la commune et la région ? Quels éléments bloquent les travaux prévus ?

• Quelles sont les mesures envisagées par la commune dans son domaine de compétences à savoir la mobilité, la lutte contre le parking sauvage, l’occupation des trottoirs, la politique de stationnement et la sécurité des piétons et cyclistes ?

Mon bilan de 2019

Une nouvelle année… le moment idéal pour faire le point sur 2019. Regard dans le rétroviseur.…
Ce fut ma première année au Conseil Communal, dans un groupe Ecolo-Groen complètement renouvelé (seul 1 membre sur 11 fut membre du Conseil communal durant toute la législature précédente). Il a fallu se répartir les compétences, les dossiers, apprendre le B.A.BA de la fonction…

Mais tout d’abord, j’ai surtout dû répondre à LA question que beaucoup se posent : «quel est le rôle d’un Conseiller Communal de la majorité ? ».
Après un an, je me suis fait ma conviction. Elle se résume en 3 mots : lobbyer, contrôler, diffuser.

Lobbyer

Puisqu’on n’est pas seul à décider, il faut convaincre les autres d’adhérer à vos propositions. Cela commence au travers des groupes de travail de la Locale Ecolo-Groen. C’est dans ces groupes de travail que se préparent les positions politiques. Mon travail de conseiller communal se concentre surtout sur trois domaines : l’urbanisme, l’aménagement du territoire et le budget/fiscalité.

Aménagement du territoire

En 2019, il y a eu un paquet d’enquêtes publiques sur lesquelles la Commune d’Etterbeek a remis un avis: Good Move (le Plan Régional de Mobilité), le Règlement Régionale d’urbanisme et des Plans d’aménagement directeur (Rue de la Loi en particulier) pour ne citer que les plus importants. Chaque fois, j’ai pris le temps, après analyse de remettre un avis à la Commission Urbanisme du Conseil Communal (sauf pour le plan Good Move où le Collège n’a pas soumis l’avis au Conseil Communal) . L’aménagement du territoire est un domaine où on doit faire bouger les lignes à Etterbeek. La Commune est toujours dans une vision très « années 90 » de la construction de la ville : ainsi, les places de parking (qui occupent près de 70% de l’espace public !) restent une « vache sacrée ».

C’est dans ce contexte que je me suis penché, avec d’autres militants Ecolo-Groen, sur le futur PACS (Plan Communal de Stationnement). Je souhaite réduire le nombre de parking en voirie, inciter les automobilistes à privilégier des alternatives à la voiture individuelle (Etterbeek est fort bien desservie en transports en commun) et libérer de l’espace pour d’autres usages (espaces piétons, verdure, terrasses, …). En effet, une offre trop grande de places de parking agit comme un aspirateur à voiture, d’autant plus quand le nombre de parking hors voirie (dans les parkings des immeubles) est en augmentation à Etterbeek.

Mon interpellation sur l’avenir de la Place Saint-Pierre était du même acabit. Peut-on laisser à l’abandon une place publique (en particulier le parking sauvage et dangereux) sous prétexte de ne pas déranger certaines activités commerciales? Même chose sur l’Avenue de Tervueren et le carrefour Mérode : pourquoi est-il si compliqué de mettre en place une piste cyclable sécurisée alors que la largeur de l’Avenue (de façade à façade) est immense.

Durant la campagne électorale, de nombreux voisins m’ont partagé leur souhait d’avoir un espace public plus arboré et plus vert. On a souvent évoqué en 2019 le principe de “débitumisation” : enlever l’asphalte et le remplacer par de la verdure. En 2020, ce sera un de mes axes de travail.

Urbanisme

A une échelle moindre, c’est aussi suivre des projets immobiliers. Un en particulier en 2019, celui du « 8, Avenue de Tervueren » : la démolition/reconstruction d’un bel immeuble, en y ajoutant 200 places de parkings… A nouveau, on se croirait revenu 30 ans en arrière…

A Etterbeek, l’urbanisme c’est aussi les 3 grands projets immobiliers qui verront le jour dans les prochaines années : la reconversion de l’actuel siège d’ING, de l’actuelle Maison communale et de la Clinique Léopold. J’ai interpellé le Collège sur ces projets et sur l’implication des citoyens. J’y reviendrai dans un prochain article.

Publicité en ville

La publicité dans l’espace public est un autre débat qui me tient à cœur. Il touche de nombreux autres débats : le consumérisme à outrance, la primauté des multinationales par rapport au commerce de proximité, les stéréotypes culturels,… Les conventions avec JC Decaux et ClearChannel en Région Bruxelloise sont un imbroglio qui se superpose à la coquetterie institutionnelle bruxelloise (19 Communes, une Région,….). A Etterbeek, le Collège des Bourgmestre et Echevins a mis fin en 2019 à la Convention communale avec ClearChannel (un des trois contrats d’affichage principaux, à côté des deux contrats régionaux « Villo » et abribus). Une belle victoire, mais ClearChannel n’a pas encore démonté ses panneaux et nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle convention. Je vous en dirai plus dans un prochain post.

Démocratie locale

Un de mes thèmes de campagne était de dépoussiérer la démocratie locale à Etterbeek. Pour moi, agir collectivement, c’est donner un pouvoir de décision réel aux citoyen.ne.s dans les organes participatifs. Dans les années 90 (toujours elles…), on faisait des marches exploratoires, on écoutait les citoyens et puis on revenait avec un dossier bien ficelé avec la vision du “chef”. Le Droit d’Initiative Citoyenne et les Conseils de quartier lancés récemment à Etterbeek sont, à mon sens, les vrais réformes structurantes de ce début de mandat. Elles vont, je l’espère, profondément modifier le débat public et la co-construction de la ville. Je suis impatient d’en voir les réalisations concrètes.

Un regret quand même : la présidence du Conseil Communal est toujours assurée par le Bourgmestre. A suivre en 2020.

Contrôler

Le travail des Conseillers Communaux, c’est aussi de contrôler le travail de l’administration. En particulier sur son respect des lignes politiques. Pour ma part, cela se fait essentiellement à travers la définition et le respect des budgets. Là aussi, il a fallu se plonger dans la matière : beaucoup de temps pour comprendre et mettre en perspective les budgets communaux, qui sont en fait la clé de toute l’action politique. Et l’administration n’aide pas les “petits nouveaux” comme moi. Je reviendrai plus longuement sur le budget communal dans un prochain post. Cela mérite d’y consacrer plus de temps.

Le contrôle de la gestion communale se fait aussi au travers des différents mandats dans les (trop) nombreuses structures para-communales, comme le Centre Sportif ou le Centre Culturel. En ce qui me concerne je suis Administrateur-Directeur de la Régie Communale Autonome d’Etterbeek. C’est un outil qui permet notamment de récupérer la TVA sur les activités de gestion de la piscine et des deux parkings (pour l’instant).

Diffuser

Enfin, mon job de Conseiller communal, c’est aussi de communiquer sur les avancées et le travail de notre groupe Ecolo-Groen. Je me suis donné comme objectif de publier un feedback des débats et des points importants après chaque Conseil Communal. Vous pouvez les retrouver sur www.etterbeek.ecolo.be.

Conclusion

Une année riche d’apprentissage mais aussi la pose de fondations pour sortir nos quartiers de la vision “Années 90” du vivre-en-ville. Heureusement, de plus en plus de collectifs citoyens et de mandataires sont conscients de la nécessité d’accélérer le changement. 2020 doit être l’année de l’accélération. J’y travaille! De manière constructive et positive!